LA GUERRE SANS FIN DES MONNAIES, par François Leclerc

Billet invité.

De plus en plus nombreux, les économistes qui voient plus loin que le bout de leur nez se grattent la tête. Qu’il est loin le temps où Nouriel Roubini pouvait seul se prévaloir du surnom de Mister Doom (Monsieur catastrophe), car les alarmistes sont désormais légion  ! Ce n’est pas une consolation, car ils ont en commun de non seulement craindre le pire mais aussi de ne pas savoir comment et quand il surviendra.

CLÉS POUR LA CHINE (*), par François Leclerc

Billet invité.

Dans la crainte qu’elle soit chaotique, en raison d’une trop rapide décélération de la croissance, la transition chinoise en cours alimente la fébrilité des marchés financiers mondiaux. Quelle dégringolade en si peu de temps, si l’on se souvient qu’elle était censée tirer la croissance mondiale vers le haut  ! Suffira-t-il pour la stopper d’affirmer que « les prédictions sur l’atterrissage soi-disant brutal vont très certainement échouer. Alors s’il vous plaît, que tout le monde se calme, cette possibilité n’existe pas », comme l’a déclaré devant l’Assemblée nationale populaire chinoise Xu Shaoshi, le président de l’agence de planification ?… Lire la suite

LES LEVIERS DE LA RELANCE MONDIALE EN DISCUSSION, par François Leclerc

Billet invité.

L’injection de liquidités directement aux particuliers par les banques centrales vient de faire hier un adepte de plus, le très respectable chroniqueur du Financial Times Martin Wolf. Afin de susciter la demande qui fait défaut et que les banques centrales ne parviennent pas à susciter, il suggère après d’autres qu’il leur soit donné le pouvoir de procéder à une telle distribution.

LE CLUB DES TAUX NÉGATIFS S’ÉLARGIT AU JAPON, par François Leclerc

Billet invité.

Sans crier gare, la Banque du Japon (BoJ) vient de rejoindre un club qui ne cesse de s’agrandir, celui des taux négatifs, où elle se trouve désormais en compagnie de la BCE et des banques centrales suisse, danoise et suédoise. En désespoir de cause, face à l’appréciation du yen et ne parvenant toujours à faire décoller l’inflation, la BoJ s’est résolue à faire ce qu’elle se refusait catégoriquement à envisager tout précédemment. Même si c’est encore à titre symbolique en ne frappant que les nouvelles réserves excédentaires des banques qui lui seront déposées, les 2.500 milliards de dollars … Lire la suite

LA LIGNE DE PLUS GRANDE PENTE, par François Leclerc

Billet invité.

Que peut-il résulter des décisions de la Fed et de la BCE qui s’engagent sur des chemins opposés ? Cela fait partie des incertitudes du moment qui s’accumulent. Il subsiste toutefois une certitude : aucune politique commune n’ayant été adoptée par les autorités politiques des deux côtés de l’Atlantique pour y faire face, il reviendra aux marchés d’en tirer seuls les consclusions, et c’est bien là le problème, car ils ne nous ont pas habitué à donner le meilleur d’eux-mêmes.

QUAND UNE BANQUE CENTRALE CÈDE… par François Leclerc

Billet invité.

« La maman et la putain », le nom du film culte de Jean Eustache, conviendrait au mieux au comportement de financiers recherchant à la fois la sécurité et le rendement. Sur la corde raide, ceux-ci trouvent refuge là où ils le peuvent – le marché de l’or et obligataire, les facilités de dépôts des banques centrales ou les monnaies fortes du Forex (le marché monétaire) – tout en manifestent parallèlement un grand appétit au risque dans d’autres compartiments de l’activité financière, les plus sophistiqués de préférence.

Le franc suisse vient d’en faire les frais. Après s’y être … Lire la suite

LA RUSSIE N’EST PLUS CE QU’ELLE ÉTAIT, par François Leclerc

Billet invité.

Le rouble a interrompu sa chute libre mais a perdu 40% de sa valeur depuis le début de l’année, et le prix du baril de pétrole semble s’être durablement installé autour de 60 dollars, après avoir longtemps dépassé les 100 dollars. L’inflation en Russie, qui avait ralenti à 6,5% en 2013, devrait atteindre 11,5% en 2014, et le PIB pourrait chuter l’année prochaine de 5%, signalant une forte récession. Telle est la nouvelle équation que le gouvernement russe va devoir résoudre, une fois qu’il a aura paré aux conséquences les plus immédiates de la brutale crise monétaire qu’il … Lire la suite

LES ÉMERGENTS SOUFFRENT ET LA RUSSIE EST AU TAPIS, par François Leclerc

Billet invité.

Sonnés, les dirigeants russes se tâtent pour vérifier s’ils sont entiers. Les grandes entreprises exportatrices ont été mises à contribution pour vendre les devises dont elles disposent et contribuer à la stabilisation du rouble, afin d’épargner la Banque de Russie qui a dépensé plus de dix milliards de dollars depuis le début du mois, et dont les réserves abondantes ne sont pas inépuisables. Dans l’attente d’autres mesures, elle va faciliter l’accès aux devises étrangères et protéger les banques de leurs pertes comptables.

Le premier ministre Dmitri Medvedev affirme aujourd’hui qu’aucune mesure d’encadrement des changes ne sera prise, afin … Lire la suite

La chute des monnaies : UNE GUERRE NON DÉCLARÉE, par François Leclerc

Billet invité

Le marché monétaire continue de manifester une grande volatilité, selon cette expression qui affecte de rendre compte de ses soubresauts de manière vénielle. « Les problèmes des pays émergents vont-ils rester ceux des pays émergents ? », se demande-t-on aux États-Unis. Car cela devait arriver, à finance mondialisée, contagion généralisée. La « guerre des monnaies » est relancée sans être déclarée. Une fois encore, les États-Unis exportent leurs problèmes et perturbent l’économie des pays émergents, mais ils craignent cette fois-ci un retour de flamme.

Quels pourraient-être les canaux de transmission empruntés ? Des faillites en série des … Lire la suite